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La Libye

Quelques caractéristiques 

La Libye est un État d'Afrique du Nord faisant partie du Maghreb. Elle est bordée au Nord par la mer de Libye (Mer Méditerranée), au nord-ouest par la Tunisie, à l'ouest par l'Algérie, au sud-ouest par le Niger, au sud-est par le Soudan et à l'est par l'Égypte.

Superficie: 1 759 540 km2

Population: estimée à 8 millions d'habitants

3 régions principales:  

  • La Tripolitaine, ou se trouve Tripoli, la capitale (environ 2 millions d’habitants) et Misrata, troisième plus grande ville libyenne.

  • Le Fezzan, zone de transit vers le Sahel ( Tchad et Niger) et l’Algérie. Cette région était fortement convoitée par la France à l’époque de l’empire colonial. On y trouve quelques oasis et la ville principale est Sebha (200 000 habitants).

  • La Cyrénaïque occupe toute la partie orientale du pays. La ville principale, Benghazi (environ 1 million d’habitants) et celle de Tobrouk ont été le berceau des révoltes qui ont secoué le pays en 2011. Cette dernière est le seul port naturel fermé en eau profonde du pays. Cette région comprend le Sud-Est, où s’étend le désert Libyque. C’est aussi un espace de transit vers le Soudan. 

 

C’est un état traditionnellement tribal, c’est-à-dire organisé autour d’une pluralité ethnique, culturelle et identitaire; et dont l’organisation sociale, politique et économique repose sur de grandes familles appelées « tribus ».

Economie

Son économie se base principalement sur l’exploitation et l’exportation de pétrole, qui représente les 3/4 de son PIB.

En 1956, le pays découvre son premier gisement et devient le premier producteur de pétrole d'Afrique. Mouammar Kadhafi mène, dès son accession au pouvoir, une politique volontariste en la matière, et les revenus liés à l’or noir sont multipliés par huit entre 1969 et 1974.

L’importance des revenus pétroliers, ainsi que sa faible population a permis à la Libye d’avoir le plus haut PIB par habitant d’Afrique dans les années 2000. Durant cette décennie, le pays a enregistré des taux de croissance élevés, allant jusqu’à 10% en 2010. C’est le quatrième producteur de pétrole dans le monde avec 1,5 millions de barils par jour en 2015, soit environ 3% des ressources mondiales. Ses réserves financières sont estimées à 149 milliards d’euros, toujours la même année. De plus, c’est le quatrième pays au plus haut potentiel gazier du continent, derrière le Nigeria, l’Algérie et l’Egypte, sans compter ses réserves en gaz de schistes encore sous-exploitées. 

Cependant, l’économie du pays est très peu diversifiée: les revenus pétroliers représentent 70% du PIB, 95% des recettes du gouvernement et 98% des exportations en 2013. Elle demeure fortement dépendante des cours mondiaux des hydrocarbures et de la valeur des monnaies (principalement du dollar et de l’euro) pour ses revenus, mais surtout, du prix des denrées et biens qu’elle importe pour couvrir ses besoins et dont la vie de la population dépend. 

Un pays en guerre

Entre 2011 et aujourd’hui, la situation s’est nettement complexifiée sur le territoire, et de nombreux acteurs alimentent le conflit actuel.

La mort du dictateur Kadhafi a été un facteur de déstabilisation et a eu pour conséquence une détérioration sanitaire et humanitaire, le départ des élites, et surtout, l’effondrement des institutions. Le pays est aujourd’hui dans une situation plus que critique. D’un point de vue politique, nous constatons un énorme vide institutionnel, étroitement lié à l’histoire du pays.

 

Après les soulèvements populaires et l’intervention de l’OTAN, le pays n’a pas su construire un « après ». D’ailleurs, la France, qui a contribué dans une large mesure aux opérations aériennes de 2011, a échoué dans sa stratégie post-conflit. Le manque de tradition démocratique et des conflits géopolitiques ont plongé le pays dans l’incapacité de construire un état de droit.

Les combats armés entre les différentes parties prenantes sont toujours en cours. 

© 2021 by Anaïs Costanzo.

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